Siège de l’âme pour les uns, machine complexe pour les autres, une chose est sûre, le cerveau n’en finit pas de nous révéler ses secrets. Récemment, les neurosciences et notamment l’étude des ondes cérébrales ont progressé de manière stupéfiante. L’écoute de sons appropriés, appelés sons isochrones et sons binauraux, permet désormais d’obtenir des résultats prodigieux en matière de bien-être et de performance mentale.
En 1929, Hans Berger, neurologue allemand, publie le résultat de ses recherches. L’activité cérébrale a été mesuré et enregistré. Berger a inventé l’électroencéphalogramme (EEG).
Cet outil ouvre de nouvelles portes. Rapidement, l’activité cérébrale est classifiée en quatre catégories principales selon leurs fréquences. Outre les rythmes delta et thêta qui caractérisent le sommeil, l’individu éveillé oscille entre rythme alpha (de 8.5 à 12Hz) et bêta (fréquence supérieure à 12Hz).
Stress et concentration, travail et loisir, le rythme bêta constitue l’essentiel de la vie diurne. Le rythme alpha quand à lui, correspond à un état de conscience apaisé, yeux clos, corps à l’arrêt.
La prégnance du rythme bêta est-elle adaptée à l'agitation de notre monde moderne ? Peut-être pas, si l’on considère que le rythme alpha favorise l’apprentissage et la relaxation.
Lorsque le cerveau émet des ondes alpha, ses deux hémisphères fonctionnent en harmonie. Or, quand ils œuvrent de concert, le système nerveux se relâche. Non contente de profiter à une meilleure gestion émotionnelle et à l’évacuation de l’anxiété, la détente occasionnée améliore également les capacités mémorielles et créatrices.
Son binaural ou isochrone, en quelques minutes, l’écoute amène le cerveau à produire des ondes cérébrales alpha. Le stimulus est aussi simple qu’efficace.
Dans le cas des sons binauraux, des écouteurs diffusent chacun des fréquences présentant une infime variation. Imaginons que l’oreille droite entende un son à 200Hz tandis que l’oreille gauche perçoit 210Hz. Le cerveau s’ajuste sur la différence, soit 10Hz, une fréquence qui le plonge précisément en rythme alpha.
Parce qu’ils sont d’intensité égale, les sons isochrones ne nécessitent pas forcement l’usage d’un casque. De fait, puisque le cerveau calque directement sa cadence sur la fréquence entendue, l’effort est moindre.
Testés avec succès en milieu universitaire sur des panels d’étudiants, déjà utilisés en milieu hospitalier à des fins thérapeutiques, les sons isochrones contribuent au renforcement de la mémoire et du système immunitaire. Médecine douce, ils sont à préconiser autant en cas d’insomnie que d’arrêt du tabac. Toutefois, s’ils rassérènent et soulagent de nombreuses pathologies nerveuses, il ne faut pas oublier qu’ils s’adressent à tout individu désireux de développer ses capacités cérébrales. De l’artiste au méditant en passant par l’employé de bureau, chacun retire un profit considérable dès lors que le cerveau s’exerce en rythme alpha.
A n’en pas douter, seul l’avenir détient toutes les clés des applications des sons isochrones. En attendant, ne vous trompez pas de rythme !