« Ne cherchez pas le passé, ne cherchez pas le futur; le passé est évanoui, le futur n’est pas encore advenu. Mais observez ici cet objet qui est maintenant. » Bouddha
Derrière cette vérité sur la nécessité de vivre l’instant présent, ce principe reste « naturellement » difficile à adopter en tant que ligne de conduite.
L’individu s’inscrit inévitablement dans logique de développement et d’évolution, il est très difficile d’ignorer son passé ou de ne pas se projeter dans son avenir (idéalisé ou non).
Cette tendance, très humaine, de sortir de l’instant présent et de l’immédiateté induit l’Homme à exister dans le long terme. Par nature, le futur n’étant pas encore advenu, l’être humain est assailli doutes et d’incertitudes créant ainsi des dispositions psychologiques potentiellement néfastes.
Il existe beaucoup de facteurs nuisibles à notre développement personnel, comme la tristesse, la nostalgie, la culpabilité, la rancœur… Ces ressentis nous figent dans notre passé et de fait, briment notre indépendance émotionnelle vis-à-vis des situations auxquelles nous avons (et aurons) à faire face.
En suivant cette logique, tenter de vivre l’instant présent sans « maitriser » notre passé c’est la porte ouverte aux doutes et questionnement perpétuels sur la conséquences de nos actes.
L’inconscient prend le dessus sur la réalité et a pour résultat de nous empêcher de vivre pleinement notre vie. Le quotidien est une source d’opportunités et de choix, il faut être prêt à les « recevoir » dans les meilleures dispositions.
Vivre l’instant présent, c’est avant tout s’accepter et accepter sa situation, c’est se dire que les regrets et l’anticipation sont de réels freins à l’épanouissement.
On pourrait se dire que les maîtres de l’instant présent sont les animaux. En effet, les animaux n’ont pas conscience de leur condition, ce qui leur permet d’évoluer dans le présent (l’instantanéité) et la « vérité » de l’instant. Action – Réaction.
Être imprégné de nos sentiments et expérience serait-il un handicap ? Notre vécu nous empêche-t-il de vivre pleinement l’instant présent ?
La réponse la plus appropriée (intrinsèquement) est OUI. Alors comment faire ? En travaillant son potentiel de compartimentation avec des bases toutes simples comme :
Il ne faut pas oublier que rien n’a plus de valeur que l’expérience que nous sommes en train de vivre. L’oublier c’est perdre un petit moment d’existence !
D’après vous, n’avons-nous pas plus de chances d’atteindre la paix intérieure et l’épanouissement spirituel en s’accordant le droit de vivre l’instant présent ?
L’être humain est intelligent et égocentrique par nature, en effet, il nous paraît impossible de faire abstraction de notre histoire personnelle et a fortiori dans un groupe. La grande majorité d’entre nous prend plus de plaisir à « raconter » sa vie (expériences, souvenirs, déceptions…) qu’à écouter celles des autres. Cette attitude nous fige dans « ce que nous avons été » au détriment de « ce que nous sommes ».
Pour tempérer « cette obsession » il faut travailler sur « la reconnexion ». Se reconnecter au présent c’est d’avoir la volonté de tirer profit des interactions et échanges que nous engageons chaque jour.
Développer l’Ecoute Active est un bon moyen de se sortir d’une réflexion trop personnelle, trop profonde et qui au final perturbe notre jugement.
Faites l’essai. La prochaine fois que vous ressentez des doutes ou des peurs liés à une décision à prendre, entamer une interaction riche et sérieuse avec quelqu’un (conjoint, ami, collègue, parents…).
Le simple fait d’être ramené sur terre par un vrai échange avec une personne de notre entourage nous permettra de rompre cet acte isolant qu’est la réflexion égocentrique (uniquement basée sur notre passé / passif) et ainsi vivre l’instant présent.
Plus vous êtes attentif et ouvert, moins votre esprit aura tendance à prendre des chemins tortueux et parfois déplaisants en cas de situation stressante.
Concentrez vous sur les paroles de votre interlocuteur. Surtout, ne vous laissez pas aller à faire des comparaisons ou assimilations avec votre cas personnel.
L’objectif est simple : Reformater votre mode de pensée pour profiter et assumer le moment présent.
Pour un effet sur le long terme, stimulez votre inconscient au travers d’une implication personnelle active dans les évènements du quotidien. Les bénéfices seront doubles :
Il est reconnu qu’une forte tendance à utiliser les « si », les « oui, mais » ou les « peut être que » est le signe d’une certaine difficulté à passer à l’action et à faire des choix.
Peur de l’échec, crainte des retombées, blocage dû à des mauvaises expériences… Tous ces facteurs nous retiennent hors du temps présent. A bien y regarder, le questionnement n’est absolument pas un gage de succès et n’est pas proportionnel au niveau de la performance réalisée.
Est-ce qu’en me posant des questions sur ma capacité à gérer une situation je serais meilleur pour y faire face ?
Il faut impérativement cloisonner sa réflexion et pour cela, l’auto-persuasion est une pratique conseillée.
Le but n’est pas de se convaincre que vous êtes le meilleur et que vous aller réussir tout ce que vous entreprenez. Non. Mais d’utiliser une visualisation mentale positive de la réalisation de l’action pour lever les doutes et les peurs qui nous freinent.
Au quotidien, nous devons nous accorder des moments où la Réalisation prend le pas sur le Questionnement. Pour ce faire, il faut rappeler son esprit à l’ordre, le focaliser sur le présent et sur ce que nous sommes en train de faire, par de simples phrases.
« Je suis en train de traiter un dossier important », « je prends du temps pour moi en faisant du shopping », « je promène mon chien » ou bien « je révise mes cours pour mon examen de demain ».
Ces simples « rappels à l’ordre » mental et à sa mise en action permettent d’améliorer la concentration et de « bâillonner les assauts » de notre inconscient.
Avec de la pratique, cette petite manipulation nous permettra de prendre conscience immédiatement d’une éventuelle dérive de notre esprit et à empêcher nos pensées de prendre le dessus sur la Réalisation.
Extérioriser ses émotions en les couchant sur le papier est un moyen très efficace de « cloitrer » ses pensées négatives. Une fois votre journal fermé, son contenu ne s’échappera plus.
Le but est d’aider à créer une connexion avec la réalité et d’ainsi vivre l’instant présent.
En périodes de troubles, professionnels ou personnels, vous pourrez très simplement écrire vos ressentis, sensations, et émotions concernant votre journée. Une fois votre « récit » ou vos annotations terminées, contentez vous de fermer votre journal et passez à autre chose. Une fois fermé, vous devez essayer de vous focaliser le concret, l’instant, la tâche à accomplir.
Après quelques semaines de pratique, prenez le temps, une fois par semaine, d’ouvrir votre journal pour en étudier le contenu. Ce que vous allez vous apercevoir sera positif et stimulant.
Finalement, les évènements anxiogènes que vous avez mentionnés n’ont pas été aussi dramatiques que vous le pensiez et que ce qui vous bloquait n’étaient que des doutes sans fondement ou des spéculations stériles.
A terme, cette méthode permet de relativiser et reprendre le contrôle de ses émotions.
Le fossé est souvent plus grand qu’on le croit entre ce que l’on imagine et ce qui arrive vraiment.
Vous avez maintenant les cartes en main pour vivre pleinement l’instant présent pleinement et surtout à éteindre cette petite voix qui vous pousse à toujours être effrayé par quelque chose qui ne c’est pas produit et ne se produira sans doute pas.