Platon déclarait que « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine. » Qu’elles soient orientales ou occidentales, ethniques ou traditionnelles, classiques ou modernes... les musiques et les chants (sacrés, spirituels, religieux, guerriers, d’agréments ou expérimentaux...) produisent des sons avec des fréquences et des vibrations qui leur sont propres. Ils déplacent de l’air et font réagir nos cellules à travers la musique classique, le jazz ou le blues, le rock ou le Heavy metal, la Techno ou le disco.
Des incantations Egyptiennes aux chants grégoriens, des Amérindiens aux Chamans de Mongolie, de Mozart à Pink Floyd, les hommes ont toujours reconnu aux sons un réel pouvoir. D'ailleurs le plus grand médium et guérisseur américain Edgar Cayce (auteur de "Guérir par la musique") soulignait que la musique pouvait soulager, voire guérir certaines maladies, mais il était important de l'employer avec discernement car « certains sons peuvent rendre malades ceux qui les écoutent ». Joseph Samson, maître de chapelle de la cathédrale Saint-Bénigne deDijon a offert " toutes les réponses aux nombreuses questions qui se poseront à la suite de Vatican II » à travers son livre "Musique et chants sacrées".
« Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité". Fidèle à cet adage, j’ai effectué des recherches afin de trier le vrai du faux au sujet de la musique sacrée, en m’appuyant de préférence sur des données scientifiques contemporaines. D ‘abord, pour comprendre la musique sacrée en aval, mieux vaut se poser les bonnes questions en amont. Qu’est ce qu’un son ? « C’est une vibration mécanique d'un fluide, qui se propage sous forme d'ondes longitudinales grâce à la déformation élastique de ce fluide ». Trois éléments sont nécessaires à l'existence d'un son : une source (qui produit le son), un milieu (qui transmet la vibration) et un récepteur (l’oreille et l’ouïe) sensible aux vibrations entre 16 Hz et 20 000 Hz. Comment percevons-nous la musique, les vibrations et les fréquences ? La parole est à la science.
Grâce à une expérience de « sonoluminescence » effectuée par des chercheurs Californiens du « Jet Propulsion Laboratory » (Pasadena), nous savons que les sons ont une action physique sur la matière ». Notre organisme, véritable orchestre à lui tout seul, est sensible aux vibrations. Ainsi, Erik PIGANI (psychologue de formation, psychothérapeute, pianiste et compositeur) souligne que « Lorsque la musique entre en correspondance avec nos rythmes biologiques, l’harmonie règne...Si les rythmes et les fréquences extérieurs sont trop rapides, trop agressifs, les interprètes de notre orchestre intérieur sont perturbés. Ils essaient alors de s’adapter en « suivant le mouvement. Résultat : le stress et la tension montent » (sources www.psychologies.com - 2013).
Si certains sons peuvent engendrer de graves séquelles irréversibles à travers les tortures sonores volontaires (la cloche) ou « involontaires » telle l’obusite (appelée également « traumatophobie » - TSPT ) faisant suite à une exposition prolongée aux bombardements,heureusement les vibrations peuvent soigner et soulager bien des maux. Erik PIGANI nous rapporte que le chercheur Français Fabien Maman a mis au point une technique très originale à travers sa propre synthèse de l’univers vibratoire (sons, couleurs, odeurs, mouvements), « en posant des diapasons métalliques directement sur les points d’acupuncture. Les vibrations courent le long des muscles, des nerfs, des os... et « raccordent » notre corps et nos énergies ». Mr PIGANI (également journaliste et chef de rubrique à Psychologies magazine) souligne aussi le travail de Madame Hélène d’Hennezel (musicothérapeute) avec des sourds : « Leurs oreilles ne fonctionnent plus mais leur corps entend les messages qui lui sont envoyés. Au cours de certaines séances, j’arrive presque à voir le parcours des ondes sonores tant leur présence est palpable. » Ainsi comme le rapporte Mr PIGANI « Voilà pourquoi certaines fréquences musicales – ou des sons de notre environnement quotidien – entrent en résonance avec celles de notre système nerveux et procurent une sensation d’apaisement, de bien-être. Tandis que d’autres vibrations entrent en conflit avec nos fréquences intérieures provoquant des « fausses notes » qui malmènent notre système nerveux. Ce phénomène physique explique aussi l’effet calmant des musiques dites de relaxation : les rythmes du cerveau s’adaptent à ceux de la musique, ralentissent leur intensité et nous font parfois plonger dans un profond sommeil... »
Il faut prendre garde aujourd’hui aux références historiques non vérifiées et aux « témoignages thérapeutiques » en ligne sur les réseaux sociaux. Bien souvent, certains auteurs ont expurgé la musique sacrée de toute référence spirituelle. Certains escrocs profitent de la vogue New Age pour affirmer que certaines vibrations sont capables de soigner le sida ! Certes le son touche l'enveloppe musicale de l'être, mais prenez garde aux "affirmations" fantaisistes qui reposent sur des inventions mystiques, spirituelles ou religieuses, sans aune preuve scientifique, ni étude clinique et musicologique sérieuses. De plus, il est important de faire la différence entre la musique sacrée, spirituelle et religieuse. Alex Michel, fondateur de Mental Waves est sans doute l'un des plus grand expert du sujet et ses recherches et créations sur les sons et vibrations sont sérieuses et utilisées dans plusieurs continents.
Comme le souligne l’excellent site www.psychologies.com « toutes les musiques sacrées ont la particularité de distendre le temps et l’espace et de faire passer le cerveau en « ondes alpha. C’est pourquoi elles sont propices non seulement à l’éveil spirituel mais aussi à la relaxation et à la réduction des douleurs ». Mais attention, n’est pas musique sacrée qui veut ! Suivant l'expression musicale, les fréquences exercent une influence sur nos comportements, pour le meilleur comme pour le pire. En guise de conclusion de cette première partie, voici une belle définition de la musique, signée Mikhaël Aïvanhov : « C’est une respiration de l’âme. C’est par la musique que l’âme se manifeste sur la terre. Quand la conscience supérieure s’éveillera en l’homme, quand il développera en lui des possibilités de perception plus subtile, il commencera à entendre cette symphonie grandiose qui retentit à travers les espaces, d’un bout à l’autre de l’univers, et il comprendra alors le sens profond de la vie. »
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